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LE BAL DU CERCLE

Note :

Par ce projet, Fatou souhaite empreinte l’espace du Tanebeer en mettant en valeur des corps, des personnalités, la morphologie féminine.

Des corps, des personnes, une nature humaine dans ses mutations corporelles par des attitudes et gestes pour se faire valoir, la prestation corporelle pour se faire désirer.

Ici, la question est de faire un clin d’œil sur les états de corps lors des moments publics et de présentation. Le Tanebeer pris ici comme exemple montre cet espace de performance, d’attitude et de valorisation de soi. Se faire remarquer, se faire désirer et faire valoir ses audaces et ses plus excentriques allures et port vestimentaire étrange.

Cette envie ou cette fascination pour Fatou, de ces corps en dialogue dans le Tanebeer l’a déjà permise en 2013, lors d’un projet de résidence faisant croiser des artistes plasticiens, photographes, chorégraphes et écrivains dans les "Scénographies Urbaines", de jeter un premier regard sur la question. Pour cette première expérience, Fatou proposait une déambulation avec cinq danseuses debout sur des calèches, défiant et décortiquant les différentes expressions, la fierté, la dominance, l’exagération du paraitre.

Ce projet pourrait être comme un déplacement du propos d’un point de vue philosophique tout en lui gardant sa nature et sa virilité. Un déplacement temporel, rythmique et spécial pour une mise en espace épurant chaque moment, chaque expression utile pour une mise en valeur de ces corps en mutation pour séduire.

Un focus très important est porté sur la question du pouvoir et surtout du paraitre dans le cercle, la rivalité, le duel qui conduit à une admiration des autres vers soi. Lorsque les corps s’exposent, ils parlent, dialoguent avec les différents regards qui les entourent tout en s’adressant à l’audience avec un clin d’œil sur d’autres corps qui s’émeuvent dans le cercle. Entre le règlement de compte, la séduction et la satisfaction qui mène vers le désir de pouvoir. On devient fort, comme les dieux du cercle. Au-delà d’être le corps et le mieux habillé, mais aussi la plus attirante et la plus enviée, car chaque geste du corps raconte de quoi sommes-nous faites et qui sommes-nous dans le cercle, la société.

La symbolique du cercle met bien en évidence la question du duel de l’affrontement, la question des rapports de force, de pouvoir. Mais aussi, l’endroit de fragilité, de mise en évidence de sa propre faiblesse.

Le Tanebeer :

Du Battle des femmes au défilé : (Proposition pour six danseuses)

Le tanebeer est une pratique ancestrale réservée aux femmes dans la société Sénégalaise, un Battle traditionnel organisé dans une rue, des quartiers populaires de Dakar soit dans l’intimité des cours, des concessions (ensemble commun de maisons familiales.)

Les femmes viennent maquillés et parées de vêtements éblouissants de tous les couleurs, toutes rivalisent de beauté, de singularité et de séduction.

Les danses sont des démonstrations individuelles d’une extrême rapidité forte charge sexuelle face aux musiciens percussionnistes(le sabar), seuls hommes participant au bal, les autres relégués derrière les musiciens, hors du cercle.

Dans ce bal, les femmes se retrouvent entre elles aussi pour régler leurs problèmes de quartier, de vie quotidienne, de polygamie...

Rivalités, solidarité, désirs de séduire, de montrer sa différence, et son énergie érotique...

Le Tanebeer est le point départ de Fatou Cissé, elle a transféré les danses et les palabres du cercle sous un sous la forme d’un défilé de mode mené par six danseuses du Sénégal et du Burkina Faso.

Le Bal du Cercle est un défilé de mode a l’énergie électrique qui rebondit des danses traditionnelles au clubbing des dancings africains, performances et rivalités aux adresses permanentes au public pour le séduire et à travers un babillage de langues Africaines au Français recomposé, un Battle de corps ,de séduction, et d’audaces excentriques.

Le spectacle est une célébration du corps féminin, de ses parures.

Et plus encore la question du pouvoir du paraitre et rapports de force est omniprésent dans l’espace ou se joueraient les volontés de domination et d’émancipation.

Feuille de salle/

Plaisir, séduction, féminité, signes d’intérêts qui peuvent prendre plusieurs formes lorsque le corps arrive à une satisfaction du désir et une sensation de pouvoir, un ensemble de qualités, de contraintes qui mènent à l’audace, une volonté de cruauté, une séduction forcée, une exagération de l’apparence. Un corps qui veut déranger,

Un corps, un geste, un regard, chaque action nous donne  un ensemble de caractères, de morphologie,

Un comportement  propre des corps qui s’aménagent, se raccordent, s’imposent et s’exposent.

Qui dirige et commande ?

Le regarde des autres ?

La pensée des autres ?

Un aller-retour entre celle qui reçoit et celle qui donne la prestation…

Une musicalité, un caractère  à chaque action naïve du corps qui l’amène à une exagération de qualité.

 

Ici, la question est de faire un clin d’œil sur des états de corps lors des moments publics et de présentations de manifestation sociale. Le Taneber pris ici comme exemple, montre cet espace de performance d’attitude et de valorisation de soi, se faire remarquer, se faire désirer et se faire valoir, être audacieux et parfois plus, être excentrique aux allures de port vestimentaire étrange. (Le Taneber est une pratique ancestrale réservée aux femmes dans la société sénégalaise, il donne la possibilité à chaque femme de montrer sa singularité, sa beauté et surtout se faire valoir).

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