
EN MOUV'MENT
CIE FATOU CISSE

ILLUSION
Elle est là, toujours là, elle l’attend, elle le cherche, elle le retrouve et le quitte
constamment ? Son espace, un espace qu’elle accapare et détruit, rejette...
Son côté masculin-agressif, son être,
Elle prend tout.
Réminiscence ? Réalité ? Illusion ?
Refuse-t-elle d'y croire ? Qui ? Croyance fausse...
Serait-ce la projection du souvenir de l'autre ? L'autre moitié de l’histoire d’une nation ?
"L'autre", celui-là même qui était toujours là, présent, à chaque instant d’amour ou de
haine, existait–il ?
Serait-ce un rêve d’être là, de plonger son regard dans le sien, d'y lire des moments de
plaisirs, de partages, de rencontres ou d’enfances qui s'évaporent dans l’obscurité du
manque, de l’oubli ?
Et l’absence ?
Disparu ? Parti ?
Est-ce lui qui crée à plaisir ce manque erroné dont il n’est plus maitre ? Maitre d’inventer
ou de détruire l’autre...
L'autre moitié de nous-même ? Notre désir ? Cette conscience...
Elle entend encore les cris de cette figure révolutionnaire raisonner en elle...
Cette pièce nous installe dans l’arène du vide. Les scènes sont le fruit de l’imagination de
ce que refoule leur conscience. On se perd entre lui et elle, entre elle et lui. Une confusion
réelle entre la réalité et l’abstrait, le passé et le présent que peut imposer la musique.